Pourquoi devons-nous faire usage de produits phypharmaceutiques dans le cadre de la production locale ?

À l ‘échelle mondiale, les bio-agresseurs sont responsables de 40% des pertes de récoltes (source : CABI). En l’état des connaissances actuelles (scientifiques, technologiques), la lutte contre les bio-agresseurs nécessite de recourir à des produits phytopharmaceutiques pour assurer un certain niveau de production agricole, limiter les pertes économiques et la dépendance alimentaire en ayant recours à des importations. À titre d’exemple, en 2013, en l’absence de traitement efficace disponible contre le mildiou (champignon phytopathogène), plus de 80 % des récoltes de pommes de terre néo-calédoniennes ont été perdues.

En Nouvelle-Calédonie, la Chambre d’agriculture a fait valider par un comité d’experts des instituts de recherche (IAC, Technopôle, IRD) et du développement (provinces), une liste d’une centaine d’organismes nuisibles à l’agriculture (champignons, mammifères, oiseaux, insectes…) à partir de références internationales et d’observations de terrain. Cette liste est évolutive car l’augmentation des flux de marchandises et de personnes (voie maritime et aérienne) accentue le risque d’introduction de nouvelles espèces potentiellement nuisibles sur le territoire (rouille des Myrtacées, Bunchy-Top du bananier, etc.).

En revanche, l’évolution des connaissances conduit à devoir gérer de façon plus économe les produits phytopharmaceutiques, en raison des risques potentiels pour la santé, l’environnement et de l’apparition de résistances aux substances actives chez les organismes nuisibles. Désormais, la mise en œuvre de mesures prophylactiques fait partie intégrante des stratégies de lutte : associations des cultures et introduction de plantes utiles, protection biologique, utilisation de moyens physiques (filet, désherbage, etc.), surveillance des bio-agresseurs…


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